Lâcher, maintenir
Recherches en cours
avec F. Guérin
Montrer un dispositif de création à deux.
Jouer avec les éléments artistiques de nos deux productions, jouer avec les mots et jouer avec les situations: se mettre en mouvement entre nous et le proposer aux regardeurs.(….)
L’enjeu est délicat: dans l’intime de l’atelier nous intervenons sur le travail de l’autre, non pour une destruction ou compléter un manque mais pour cheminer autrement. (….)
Nous constatâmes que nous travaillions tous les deux avec les restes et les rebuts. Nous ne fabriquons pas que des œuvres, mais aussi des restes, des pièces manquant de pertinences que l’on doit laisser reposer, il y a des tentatives échouées, des ressassements. JETER OU GARDER? Que faire? Nos approches sont différentes. Nous ne jetons pas tout, nous archivons et classons.
Désir de récidives.
Installations éphémères dans des espaces et des situations différentes.
Notre travail à 4 mains et deux têtes s’appuiera pour ces événements sur la bibliothèques de nos rebuts. Les installations se construisent avec des éléments fondateurs de chacun transformés l’un par l’autre. L’humour permet de desserrer l’intrusion de l’intervention de l’autre dans son propre travail indispensable pour transformer. LÂCHER. Notre métier nous permet de trouver. TENIR Nous devenons Partenaires. Nos deux forces ne fusionnent pas, elles jouent de notre Entre.
Extrait d’un texte sur notre démarche. décembre 2019
Lâcher, maintenir
Recherches en cours
avec F. Guérin
Montrer un dispositif de création à deux.
Jouer avec les éléments artistiques de nos deux productions, jouer avec les mots et jouer avec les situations: se mettre en mouvement entre nous et le proposer aux regardeurs.(….)
L’enjeu est délicat: dans l’intime de l’atelier nous intervenons sur le travail de l’autre, non pour une destruction ou compléter un manque mais pour cheminer autrement. (….)
Nous constatâmes que nous travaillions tous les deux avec les restes et les rebuts. Nous ne fabriquons pas que des œuvres, mais aussi des restes, des pièces manquant de pertinences que l’on doit laisser reposer, il y a des tentatives échouées, des ressassements. JETER OU GARDER? Que faire? Nos approches sont différentes. Nous ne jetons pas tout, nous archivons et classons.
Désir de récidives.
Installations éphémères dans des espaces et des situations différentes.
Notre travail à 4 mains et deux têtes s’appuiera pour ces événements sur la bibliothèques de nos rebuts. Les installations se construisent avec des éléments fondateurs de chacun transformés l’un par l’autre. L’humour permet de desserrer l’intrusion de l’intervention de l’autre dans son propre travail indispensable pour transformer. LÂCHER. Notre métier nous permet de trouver. TENIR Nous devenons Partenaires. Nos deux forces ne fusionnent pas, elles jouent de notre Entre.
Extrait d’un texte sur notre démarche. décembre 2019
Lâcher, maintenir
Recherches en cours
avec F. Guérin
Montrer un dispositif de création à deux.
Jouer avec les éléments artistiques de nos deux productions, jouer avec les mots et jouer avec les situations: se mettre en mouvement entre nous et le proposer aux regardeurs.(….)
L’enjeu est délicat: dans l’intime de l’atelier nous intervenons sur le travail de l’autre, non pour une destruction ou compléter un manque mais pour cheminer autrement. (….)
Nous constatâmes que nous travaillions tous les deux avec les restes et les rebuts. Nous ne fabriquons pas que des œuvres, mais aussi des restes, des pièces manquant de pertinences que l’on doit laisser reposer, il y a des tentatives échouées, des ressassements. JETER OU GARDER? Que faire? Nos approches sont différentes. Nous ne jetons pas tout, nous archivons et classons.
Désir de récidives.
Installations éphémères dans des espaces et des situations différentes.
Notre travail à 4 mains et deux têtes s’appuiera pour ces événements sur la bibliothèques de nos rebuts. Les installations se construisent avec des éléments fondateurs de chacun transformés l’un par l’autre. L’humour permet de desserrer l’intrusion de l’intervention de l’autre dans son propre travail indispensable pour transformer. LÂCHER. Notre métier nous permet de trouver. TENIR Nous devenons Partenaires. Nos deux forces ne fusionnent pas, elles jouent de notre Entre.
Extrait d’un texte sur notre démarche. décembre 2019
Mur de confinement 2020
Mur de confinement 2020
Mur de confinement 2020
Résidence au cottage Heinrich Böll.
Anne-Sylvie Hubert
2015
J’ai été invitée pour le passage de l’année 2014-2015 à cette résidence, isolée de tout dans une île du nord-ouest de l’Irlande, là où le dernier rayon de soleil de l’année frappe les côtes irlandaises et paraît-il européennes.
Quelle ne fût pas ma surprise quand je reçus cette invitation en plein cœur de l’hiver, là où les jours sont les plus courts, et la nuit omniprésente, certains jours. Pour une visuelle cela annonçait un changement radical d’attitude. Temps d’arrêt, temps autre, une période de15 jours, une parenthèse prolongée.
J’avais bâti un projet sur la question de la représentation : images imaginées du lieu, images in situ, images mémoires de cette expérience.
Évidemment rien ne se passa tel que je l’avais prévu.
La maison de Heinrich Böll était blottie entre deux collines d’herbes rousses et de tourbes, la route descendait à la mer.
Elle était d’un confort simple, chaleureux, très habitée par une concentration, du silence, et la présence d’Heinrich Böll y planait très discrètement; elle avait 3 ateliers dont deux d’écriture et un artistique.
Que faire puisque mon projet ne pouvait pas se dérouler ?
Les journées et le temps existaient, j’étais coupée du monde, des informations, d’internet, de la radio, du téléphone, loin des êtres mais proche des moutons.
Je ne pouvais travailler dehors tant le vent était fort. Les changements de lumière transformaient continuellement ce paysage environnant, le son du vent habitait ce lieu et les rares moments d’arrêt, de silence m’inquiétaient, déflagration, béance, attente.
Que faire ?
Ce fut un temps étendu, distendu où la lecture, l’écriture et la peinture se conjuguèrent dans une frénésie continue, consciente de vivre pleinement cette complétude.
Je tâtonnais, sans savoir ; quelques croquis de paysages, non cela ne m’intéressait pas plus que cela… Qu’est-ce qui m’imprégnait alors ?
Silence, ratage, énervement… accepter, laisser, reprendre les outils… laisser advenir.
Ce fut le son, sonorité, musique ou vacarme du vent, le mouvement du vent et de la lumière qui furent les déclencheurs de 5 carnets travaillés parallèlement.
J’effectuais un lâcher complet et pourtant en lien avec le contexte ;
Un lâcher prise et une parenthèse dans mon travail d’artiste, une expérimentation sans retenue, sans précédent, plus instinctive et petit à petit une réintérrogation de tous les outils du peintre : mouvements, couleurs, inscription dans le format.
Aujourd’hui Olivier Nouvellet a choisi d’en extraire quelques pages pour cette exposition éphémère.
Je suis heureuse de faire revenir ce petit laboratoire et de le partager avec vous. Le «destin d’une tasse sans anse» titre d’une nouvelle de Heinrich Böll.
Elle est épuisée, je n’ai pu la lire, si vous l’aviez chez vous pourriez-vous me la prêter ?